Fêter Pâques en confinement…

Voilà qui semble bien étrange …

Quoi, pas de rassemblement ? Uniquement des images sur écran ? Pas de familles rassemblées, pas de chorale, pas de poignées de mains échangées, pas d’accolades, pas de chants repris à l’unisson, pas de corps du Christ partagé ? Et les beaux offices de la semaine Sainte, passés au bleu aussi ?    Mais où est Pâques alors ? Où est la joie de la résurrection ?

Pâques signifie « passage ».
Comme le Christ est passé de la mort à la vie, ne sommes-nous pas appelé.e.s
à faire de même ?
- Passer de la peur à la confiance ;
- Passer de la crainte à l’audace ;
- Passer du mutisme à la prise de parole ;
- Passer du conformisme à la créativité ;
- Passer de la plainte aux félicitations ;
- Passer de l’incantation à la réalisation ;
- Passer de la paralysie à la mise en route ;
- Passer de la panique à la sérénité …

Ainsi devraient se déployer nos vies pour peu que la foi en la résurrection nous anime.
Alors au matin de Pâques, avec ou sans bougies, avec ou sans fleurs, avec ou sans cloches, avec ou sans encens, dans nos maisons ou à l’extérieur …
Regardons-nous.
Admirons la vie qui circule en chacun de nous et dans les relations que nous tissons les un.e.s avec les autres.
Rendons grâce pour ce qu’il y a de beau dans nos vies.
Demandons le courage d’améliorer ce qui peut l’être et la force d’accepter ce que nous ne pouvons changer.
Apaisons-nous dans la Présence de celui qui ne nous abandonne jamais.
Répondons à son amour en nous donnant là où on a besoin de nous.
Nous deviendrons alors vraiment le corps du Christ, vivant, aujourd’hui, par son Esprit.
Nous serons comme lui des ressuscités, prêts à le rejoindre sur toutes les routes de Galilée.